
Connaissez-vous le glomo ? Moi oui, mais depuis peu. C’est un diminutif de global modules = modules globaux. Il s’agit d’un modèle universitaire qui organise les espaces en intégrant des biens communs. Cela va du voisinage (glomo 1) à la planète (glomo 5).
On parle de plus en plus souvent de biens communs pour l’habitat : habitats partagés, supermarché autogéré (voir le film Food Coop), mise à disposition d’équipements communs pour une copropriété, étage collectif avec partage de buanderies, terrasses… Beaucoup de solutions émergent et peuvent faire aussi bien évoquer de l’envie que du mépris.

Plus on vit dans des espaces denses avec des services accessibles à pied, plus on favorise la santé par la pratique de la marche et plus on obtient des quartiers vivants. Ainsi le glomo 1 comprend un microcentre avec des services de base (boulangerie, épicerie, crèche, bibliothèque…). Il est constitué de voisinages d’environ 500 personnes, d’âges et de conditions socio-économiques variés. Une partie de la production est autogérée : agriculture, soins, logement, vêtements. Il y a des espaces partagés : salle des fêtes, chambres d’amis, cuisines. On pratique les échanges de type Amap, le prêt d’outils et d’appareils, l’entraide et le partage. Le glomo peut être vu comme quelque chose qui fait du sens ou comme une utopie. Ceux qui l’ont pratiqué recommandent de le créer pour tout un chacun plutôt que pour un « petit monde » et d’éviter l’écologie sectaire pour offrir un style de vie qui corresponde à la moyenne.
Il y a sûrement un compromis à trouver en considérant que des approches comme le glomo réduisent les distances parcourues au quotidien. Accéder à pied aux services dont on a besoin, c’est un plus. Essayez de visualiser les distances entre votre chez vous et ces quelques services principaux (comment cela commerces essentiels ? 😊) : alimentation, écoles, santé, banque, restaurant, café, librairie… Cela donnera peut-être naissance à une recherche de ce qui existe dans votre quartier.
Source : revue Projet – déc. 2020, jan. 2021 – Hans Widmer
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