Renards, chauve-souris, serpents : ils nous font peur, nous ne les trouvons pas très jolis, voire carrément hideux, mais qui sont-ils en fait ? Si nous observons de plus près leur rôle dans la chaîne alimentaire et dans l’écosystème, notre regard sur ces « nuisibles » peut changer.
Et si on découvrait mieux le renard ? Il est classé nuisible par arrêté ministériel ou « espèce susceptible d’occasionner des dégâts » selon le nouveau terme officiel.
Le fait qu’il vive essentiellement la nuit joue peut-être sur sa mauvaise réputation. C’est le cas de bon nombre d’animaux classés nuisibles. Il est possible que cet animal nocturne réveille nos peurs ancestrales : il est actif la nuit, nous sommes plus vulnérables et craintifs la nuit.
Le renard s’attaque à nos animaux d’élevage comme les poules. Un renard mange 500 à 700 g de nourriture par jour. Une poule est pour lui une proie facile qui assure un bon stock de nourriture. Mais il est loin de ne manger que des poules comme je vais vous l’expliquer.
Le renard transmet des maladies : c’est vrai pour l’échinocoque qui cause une grave maladie du foie. La transmission se fait essentiellement du renard aux chiens de chasses, puis à l’homme. Mais le renard nous protège aussi de maladies : un seul renard consomme entre 3000 et 10 000 rongeurs par an. Cela réduit la prolifération des tiques et la transmission de la maladie de Lyme. Sans compter l’intérêt pour la protection des cultures !
Côté biodiversité, il répand les graines des fruits qu’il consomme via ses selles. On peut presque dire que quand il chie, le renard plante des arbres 😊
Sa population s’autorégule : la densité moyenne est assez stable : entre 0,45 et 1,49 renard/km². Ce que confirme le canton de Genève qui ne régule pas les populations de renards, ainsi que le Luxembourg qui ne le chasse plus depuis 2015.
La prochaine fois que je croise un renard, promis, je penserai autant aux poules qu’il mange qu’aux rongeurs qu’il empêche de proliférer !
Sources : Epsiloon, septembre 2021 – Ca m’intéresse, septembre 2021
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