La 1ière opération des travaux de construction est souvent de passer le terrain au bulldozer pour préparer les fondations. Puis d’attendre. La nature ayant horreur du vide, la zone de travaux se retrouve facilement occupée et dégradée. Des communes mettent en place des occupations temporaires pour éviter cette situation.
Un exemple est dans le quartier Gratte-Ciel de Villeurbanne. L’avenue du centre-ville doit s’étendre avec de futurs bâtiments sur 7000 m². Après la démolition des anciens bâtiments, des buttes de permaculture ont été installées en 2020. En 2021, elles ont fait place à une cour des artisans. Des anciens containers sont utilisés pour les bâtiments temporaires. Il y a de la végétation avec des zones de jardin et un toit végétalisé. On trouve aussi des bancs et des terrasses fabriqués avec du bois récupéré. La zone comprend une allée en revêtement perméable pour maintenir une rue traversante la journée et longer ce nouveau village. Tout cela a un esprit bohême, peut-être trop connoté écolo. Il n’empêche que c’est bien plus plaisant de passer par cette allée que de longer une zone de travaux en attente. Une bouffée d’air en centre-ville !
Pour en savoir plus sur le projet et les expérimentations à venir : https://www.grattecielcentreville.fr/occupation-temporaire/
Un autre exemple est l’installation sur le terrain de près de 20 000 m² qui accueillera une ferme urbaine à Pierre-Bénite. La phase temporaire avant la construction est utilisée pour expérimenter la dépollution et la fertilisation du sol. Avec un semis en engrais vert, on vient amender le sol pour le préparer à l’exploitation maraîchère qui suivra. Le principe : semer, laisser pousser, faucher, analyser l’enrichissement du sol. J’aime beaucoup l’idée d’utiliser la période d’attente des travaux pour rendre à la terre ce qu’elle nous donne en améliorant le sol.
Plus de détail sur le projet de Pierre-Bénite : https://www.ville-amenagement-durable.org/Ferme-urbaine-Pierre-Benite-69
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